COMORES 4 ILES

COMORES 4 ILES

samedi 3 avril 2010

UN MAHORAIS EXPULSE DE MAYOTTE A CAUSE DE SON APPARENCE

Suite à l’article : (http://wongo.skyrock.com/2829451576-DESORMAIS-A-MAYOTTE-LES-BLANCS-DOIVENT-EXIGER-QU-ON-EXIGE-LEURS.html) , l’Equipe wongo a décidé de reprendre l’histoire de Madi le mahorais expulsé de Mayotte et qui risque de perdre sa copine Ginette (une institutrice métropolitaine) restée à Mayotte et approchée par l’anjouanais Bwana Mdzouani, taximan connu par ses capacités séductrices. Contrairement à ce que l’on croit, le mahorais n’est pas libre chez lui.
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Un jeune couple franco-mahorais Ginette et Madi se promenant tranquille à la rocade de Mamoudzou fut arrêté par la police pour contrôle d'identité. Le couple n'avait aucun papier avec eux. Malgré les explications données par Ginette, le garçon est « embarqué » par la police qui ne s'est même pas donnée la peine de vérifier l’identité de Ginette : sa couleur de peau représente déjà une pièce d’identité.
Comme un malheur, n'arrive jamais seul, ce jour là, il y avait déjà un bateau prêt à appareiller pour Anjouan ôtant toute possibilité à Ginette d'aller chercher les papiers de Madi à Mtsamboro (ville située très loin de Mamoudzou)
La seule solution qui lui restait c'était d'accompagner son chéri en tant que clandestine, mais la police a catégoriquement refusé estimant que Ginette n'était pas comorienne et qu'elle n'avait pas le droit d'aller gratuitement à Anjouan.
Vous êtes folle lui lança un Mouzoungou (un blanc) qui assistait à la scène : « Savez-vous les risques encourus pour revenir ici ? » « Vous n'êtes pas sûre de revenir vivante » Ginette n’avait que ses yeux pour pleurer.
Un taximan surnommé Bwana Mdzouani (l'anjouanais), qui suivait ce « film », proposa de ramener gratuitement Ginette chez elle sous les acclamations du public. Lorsque Ginette a pris place dans le taxi, les bwénis (femmes) faisant partie du spectacle criaient en shimaoré (dialecte mahorais) à Bwana Mdzouani : « C'est l'occasion ou jamais, ce n'est pas ta sœur, il faut la draguer, ça sera bien fait pour Madi ». « Qui part à la chasse perd sa place »
Madi le mahorais prendra t-il le risque de revenir précipitamment demain par kwassa (embarcation de fortune) comme clandestin ou attendra-t-il que Ginette lui envoie ses papiers pour revenir par des moyens légaux ? Une absence prolongée risque de lui être fatale car Bwana Mzouani est très connu pour être un séducteur invétéré.
La nouvelle s'est répandue très rapidement à Mtsamboro, village de Madi, et chacun y va de son petit commentaire. Iboura le copain de Madi y voit un coup monté car Ginette avait refusé les avances d'un policier stagiaire originaire de Poitou-Charentes. L’expulsion de Madi le mahorais sera –t-il profitable à Bwana Mzouani l’anjouanais du coin ? Ce n'est pas impossible.
L'expulsion pour Anjouan a été très mouvementée : Madi s'est battu de toutes ses forces pour ne pas faire le voyage en vain. Il a même eu le soutien des chatouilleuses de Petite Terre contactées par sa maman (une ancienne chatouilleuse de Grande Terre, très active dans la région nord).
Les chatouilleuses sont des femmes de Mayotte qui se sont battues, dans les années 1960 et 1970, pour réduire l'influence des autres îles de l'archipel des Comores sur la leur et arrimer cette dernière à la République française. Elles agissaient par le biais de commandos prenant à parti les responsables politiques comoriens en visite pour les soumettre à des chatouilles (parfois jusqu’à la mort) et ainsi les forcer à s'aligner sur leurs positions ou à quitter l'île. Ces méthodes criminelles étaient tolérées par l’administration française.
Elles sont devenues inoffensives au fil du temps. Elles sont réveillées de temps en temps dans leur sommeil par le politicien indigène du coin, à la recherche d'un soutien électoral.
Pour la libération de Madi, « l'armée » était commandée par une petite dame édentée, au nez écrasé, aux cheveux courts crépus poivre et sel, portant un tricot datant des années soixante-dix, où on peut à peine lire « Votez Giscard ». Sans sa jupe délavée par le soleil accablant de Petite Terre, on l'aurait considérée comme un vieux pépère au crépuscule de sa vie. Elle hurlait à qui voudrait bien l'entendre : « Karivindzé » (Nous ne voulons pas),«wassi fou ransé » (nous sommes français) et reprise en chœur par une horde de femmes plus ou moins jeunes (la relève) très excitées, prêtes à tout pour sauver Madi des mains de la police française. Elles ont pris la direction du port maritime de Dzaoudzi, occasionnant un embouteillage monstre au niveau de « Chez Rama », un des plus grands vendeurs de Gandia (boisson alcoolique très prisée à Mayotte, qui vous rend gaga en une fraction de seconde) de l'île. Rama (l’indien) est respecté et choyé à cause de ce service rendu.
La police ayant appris la nouvelle de la descente des chatouilleuses au port, a envoyé en toute allure des camions bâchés en direction de l'aéroport faisant croire à « l'ennemi » que Madi va être expulsé manu militari par avion.
Le groupe fait alors demi-tour en direction de l'aéroport en criant toujours « Karivindzé » mais avec une diminution notable des « décibels ». La commandante est au bord de l'épuisement, sa voix ne résonne presque plus. Le mouvement de ses mâchoires creuses donne l’illusion d’entendre le mot « Karivindzé » répété sauvagement par la relève.
Avec l'aide de quelques badauds elles ont érigé des barrages filtrants aux niveaux des accès de l'aéroport pour exiger la libération de Madi, l’enfant mahorais. De loin on s'active pour un vrai faux départ imminent de l'avion.
Les chatouilleuses et les gendarmes se font face, séparés par le portail. Poussées par un effet requinquant et brutal de la commandante, elles étaient prêtes à en découdre lorsqu'elles ont appris comme un coup de massue l’expulsion de Madi par voix maritime.
La cheftaine fait semblant d'être dans tous ses états, mais son regard trahit un soulagement. Elle doit se sentir soulagée après une journée chaude, où elle connaissait par expérience le résultat car, il est exceptionnellement rare de libérer un « pwéré » fusse-t-il mahorais ou non. Le chiffre des reconduites prime sur tout et Mouchla la commandante, ne l’ignore pas.
Il est 13 heures, les passagers légaux incluant les départs volontaires attendent sous une chaleur torride de 35°C, leur tour pour monter dans le bateau. Ils sont environ une trentaine.
Madi, avec un bras cassé, le visage tuméfié laissant deviner la rudesse du traitement subi, papier dans l’autre main faisant office de passeport rejoint manu militari, les autres « sans papiers français » venant directement du camp de concentration de Pamandzi appelé aussi camp de la honte. Ce camp, d’une capacité d’environ 70 personnes, peut accueillir jusqu’à 200 personnes en période de bonne pêche. Cette capacité d’élasticité, le place parmi le plus grand centre de concentration de France. Madi le mahorais, est pris dans la maille du filet de la PAF, car il n’avait pas sa « franceneité » dans sa poche. Il fait partie désormais des « pwéré », ces comoriens de Mayotte sans papiers français (pwéré : poisson proche du thon que l’on trouve dans les mers chaudes).
Tout le monde est à bord. Il est presque 15 heures, la mer est calme et lisse comme un miroir, donnant une sensation de bien-être. Le capitaine ordonna aux matelots de larguer les amarres. Le bateau appareilla vers 15 heures 15 minutes avec à son bord environ deux cents personnes. Madi est resté pensif, il ne dit rien, il observe, pensant peut-être à Ginette qui est restée sur la terre ferme dans des bonnes mains, celles de Bwana Mdzouani, le taximan anjouanais exerçant à Mayotte avec en poche sa « franceneité » Cette quiétude fut interrompue par Mcolo, un pwéré invétéré qui est à son quatrième voyage cette année. Il exerce le métier de vendeur à la sauvette à Mayotte, spécialisé en produits cosmétiques clandestinement importés des îles voisine, comme le « Pandalaou ». Il se met debout, esquisse quelques pas de danse à la manière de Jackson, en se touchant les parties génitales, montrant fièrement à l’assistance que tout est bien en place malgré le choc subi. Madi semble ne pas s’intéresser au show de Mconi jetant juste un coup d’œil fugitif à cette scène.
- Bienvenue, à bord, je vous souhaite bon voyage intervint Djaou, l’imam du groupe.
Puis, demanda à Madi s’il fait partie des Hadjis, (A Anjouan, les refoulés de Mayotte s’appellent des Hadjis) Madi d’un air meurtri, déçu, donna une réponse affirmative :
- Je suis un comorien de Mayotte, clandestin à Mayotte sans un bout de papier dans le cul. Un cas rare au monde. Ma copine n’a pas été inquiétée parce qu’elle est blanche. Eux peuvent circuler partout dans l’île, sans ce petit bout de papier. Doit-on se blanchir la peau ? Doit-on se défriser les cheveux en complément de ce fichu papier pour être libre chez soi ?
Un mahorais clandestin ? Doit se demander le public
- Pourquoi tu n’étais pas avec nous au camp ? Questionna, Fatouma une très belle fille, prise elle aussi dans la nasse paffienne (de la PAF)
- On m’a appliqué la loi de l’EGV (Expulsion à Grande Vitesse) réservée aux grands délinquants clandestins
- Tu as eu de la chance. Intervint un vieil homme de plus de quatre-vingts ans, très fatigué avec une toux persistante. Son expulsion fausse le chiffre des malades atteints de la grippe porcine, recensé à Mayotte, mais fait augmenter celui de reconduites aux frontières.
-Tu sais, mon gars, on était entassé comme dans une « boite de sardine », on n’arrivait pas à respirer, j’ai eu droit à un comprimé de Dafalgan lorsque j’ai demandé à voir un toubib. J’ai cru un instant que j’allais mourir au camp, wallah. La description de la vie du centre de concentration de Pamandzi, rassure quelque part Madi qui doit s’estimer heureux, malgré ces quelques coups et blessures volontaires ayant entraîné chez lui une humiliation indélébile.
Mconi, reprend la parole en promettant plusieurs tubes de Pandalaou (produit blanchissant la peau) à Madi pour blanchir sa peau dès son retour à Mayotte. Mconi envisage de prendre le chemin retour à son arrivée à Anjouan
- Ne t’inquiète pas, mon grand je prends l’engagement de te blanchir. Je te badigeonnerai même les affaires. Je ne veux pas un homme en couleur, un homme bleu blanc rouge. Promit Mcolo à Madi
L’ambiance est bonne enfant, tout le monde rigole, hormis le vieil homme, qui tousse beaucoup, qui n’arrive même plus à se lever pour aller cracher. De sa place, à quelques mètres de la fenêtre, envoie des missiles de crachat à travers la fenêtre et cela ne dérange personne.
Tout d’un coup, Madi s’est mis à pleurer. Le bateau est entrain de traverser sa ville natale, son « Mtsamboro ». Il s’est mis à crier :
- Ginette, Ginette, je suis là, tu m’entends, chérie ? Pourquoi tu ne me réponds pas ? J’espère que tu n’as pas trouvé un autre mec.
Ginette osera-t-elle tromper son chéri qui est entrain de contribuer à la hausse du chiffre des reconduites à la frontière ? Il a fallu l’intervention de Djaou, l’imam pour calmer son compatriote. Et d’un ton sambiste (éloquent), assène : Dans quelques instants, nous allons quitter le lagon de Mayotte, un lagon certes beau et grand, mais nauséabond, une odeur qui ne fera pas apparaître dans leurs films les nombreux cadavres qu’il contient. Le plus beau lagon du monde devient aussi le plus meurtrier le plus génocidaire.
Aucun, bruit n’est perceptible à l’oreille, mis à part le ronflement du vieillard confondu avec celui du bateau qui forment ensemble un seul ronflement
Savez-vous, pourquoi on nous appelle « pwéré » ? Enchaina l’imam. Parce que nous finirons là en désignant le lagon. C’est notre dernière demeure. Avant de rendre l’âme, nous nous communierons d’abord avec les poissons qui sont là. Nous sommes des poissons, des « pwéré »
Allah Akbar (DIEU est. grand) scanda l’assistance.
Qu’est ce que font nos dirigeants ? Il leur est même interdit de présenter des condoléances aux familles de ces « pwéré » pour ne pas attirer l’attention des nations sur ce génocide. Il ne faut surtout pas réveiller les soixante-huitards. Le monstre se disculpe en asseyant d’accuser les organisateurs des charters de la mort. Ne soyons pas bêtes mes amis. Le partenaire satanique avec la collaboration de certains de nos frères a mis tout en œuvre pour maintenir les Comores libres dans un état chaotique permanent pour justifier le non retour de Mayotte dans son ensemble naturel. Qui parmi vous a-t-il déjà entendu un journaliste français parler de la résolution 3385 (XXX) ? La résolution admettant les Comores à l’ONU. On vous parlera plutôt de la misère comorienne. Une misère fabriquée et entretenue par l’AMIE
Un petit balancement du bateau se fait sentir, le bateau quitte le lagon, l’îlot Mtsamboro est derrière nous, laissant apparaître une grande masse devant nous, qui ne peut être que l’île d’Anjouan, située à environ 50 km de Mtsamboro.
Mes amis, regardez cet îlot qui est derrière nous, l’îlot Mtsamboro. Quel est son statut ? A-t-on demandé aux singes qui s’y trouvent, s’ils sont mahorais ou m’tsamborois ? Pourquoi ce qui est valable à une catégorie des singes ne l’est pas à une autre catégorie ? Pour garder notre île, la France a décidé de faire un décompte des suffrages île par île. Pourquoi n’a-t-il pas fait un décompte ilot par ilot, quartier par quartier ou maison par maison ? Quel est alors le statut de l’îlot Mtsamboro ?
Le bateau fonce vers l’île d’Anjouan, et l’imam tient son auditoire quand soudain deux pets bruyants et indolores envoyés par Madi le mahorais interrompirent son prêche.
- Que Dieu te bénisse, qu’il te donne plus de force pour faire mieux. Voilà un vrai homme. Apprécia la belle demoiselle Fatouma.
- Comme dirait l’autre : «Mieux vaut un pet bruyant qui sort avec éclat qu’une fesse endormie qui vous trahie tout bas ! » répliqua Madi d’un air joyeux.
- Quel soulagement ! répète Madi
Bwana Mdzouani le taximan dépose Ginette chez elle.
- Merci, Bwana, c’est vraiment sympa. Lança Ginette
- De rien répondit d’une voix douce Bwana Mdzouani, attendant le moment opportun pour destituer Madi.
- Bwana, je t’invite à dîner chez moi samedi prochain à 20 heures. Repris Ginette
- Ok ! No problème, répondit hâtivement le taximan.
Cette invitation va bouleverser l’existence de Bwana Mdzouani. Pour lui, il n’y aucun doute, c’est une déclaration d’amour car dans la tradition comorienne, une telle invitation (dont le mâle est absent) vaut un acte d’adultère. Le taximan est troublé, il n’a jamais pensé qu’un jour il couchera avec une française, une vraie, une française de France. Il n’a jamais pensé qu’un jour, il aura la chance de se trouver, lui le nègre au-dessus d’une blanche. L’ougandais Idi Amin Dada était qualifié de diable car il se faisait porter par des blancs britanniques et lui Bwana Mdzouani ?
C’est l’occasion pour Bwana Mdzouani de prendre une double revanche :
Une revanche contre Madi, qui ne cessait de le mépriser en lui accusant de tout à cause de ses origines anjouanaises, et une revanche contre la colonisation, il n’avait jamais imaginé qu’un jour il sera porté par une blanche. Sera-t-il à la hauteur de ce double défi ? Sera-t-il capable de coloniser Ginette à sa manière ? Faire le travail d’un vrai homme ? Bwana Mdzouani n’a pas l’intention de prendre des risques insensés. Il décide alors d’aller voir son féticheur. Après avoir fait un exposé très complet au sorcier, celui-ci, lui exigea de ne pas coucher avec sa femme Zeina, de lui apporter quelques cheveux de Ginette et cinq cents euros.
- Tu vas voir, elle ne va jamais t’oublier. Promit le sorcier à Bwana Mdzouani qui est reparti démoraliser par l’impossibilité d’avoir quelques cheveux de Ginette.
Le féticheur sent que Bwana Mdzouani est prêt à lâcher le morceau pour parvenir à ses fins.
Lorsque Bwana Mdzouani est rentré chez lui énervé, Zeina, sa femme a remarqué qu’il y a quelque chose qui ne va pas bien chez son mari.
- Hé, Bwana qu’est ce qui se passe ? Tu m’as l’air bizarre. Tu ne m’as pas donnée mon « bisou » habituel es-tu malade ? Le taximan ne répond pas.
- Hé, Bwana, la voisine m’a racontée que tu étais avec Ginette, la maîtresse de ses enfants, toute la journée.
- Oui, et alors ? Réagit enfin Bwana
- En tout cas j’espère qu’elle n’est pas ta maîtresse.
- Elle doit être la maîtresse de beaucoup du monde. Se moqua Bwana
- Tu sais Bwana, c’est grâce à moi que tu as le papier français. Tu n’as pas à me répondre de cette manière, sinon je te le prends, et tu seras expulsé comme Madi et quand Madi sera là, je lui dirai tout, tu vas voir, avertit Zeina.
- Réponds-moi, Bwana, est-ce que tu lui as « montée » ? Bwana est resté muet, se demandant comment il va faire pour obtenir les cheveux de cette créature. Il est prêt à mettre la main à la poche pour obtenir ces quelques cheveux. Le cœur de Bwana est désormais colonisé par le charme de Ginette. Une autre colonisation se profile à l’horozon.
Le bateau fonce vers Anjouan. On arrive à bien distinguer l’île. Djaou, l’imam avec un ton persuasif continue son discours. Mes chers amis, savez-vous pourquoi on ne doit pas dire grippe porcine, mais grippe AH1N1 ? Pour ne pas effrayer ceux qui consomment la viande du porc.
Mconi, le spécialiste des produits cosmétiques enchaîna :
- Et vous savez pourquoi ne doit-on pas manger du poisson à Mayotte ? Parce qu’il se nourrit des cadavres anjouanais.
(A suivre : La famille anjouanaise de Madi le mahorais est avertie par téléphone de l’expulsion doublement illégale de ce dernier et se prépare à l’accueillir avec faste)

Mhogo Majarou de Mtsanga mbwa

Source : Chissiwa mbouzi avec http://wongo.skyrock.com/

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