COMORES 4 ILES

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lundi 5 avril 2010

COMORES : LE LOGEMENT DU COMMISSAIRE ACHIRAFI INCENDIE

Le logement du commissaire Abou Achirafi, patron de la sûreté nationale, a été victime dans la nuit de jeudi à vendredi, d’un incendie d’origine criminelle qui s’est déclaré vers 3 heures du matin au quartier Oasis au nord de Moroni, d’après plusieurs témoignages recueillis sur place par Albalad. Aucune perte humaine n’a été enregistrée mais les dégâts matériels sont énormes, tout est parti en fumées, a-t-on constaté vendredi matin.
Les deux enfants de M. Achirafi, Walid et Dania, traumatisés par le drame, ont été évacués, sous oxygène, le même jour vers Mayotte, après quelques heures passées au centre hospitalier d’El Maarout.
Détresse respiratoire
Les deux enfants âgés respectivement de 4 et 7 ans souffraient t d’une « détresse respiratoire » engendrée par « une intoxication » due à la fumée, d’après le Dr Ridhoine Mohamed, médecin anesthésiste qui a examiné les gamins avant leur transfert à l’hôpital de Mamoudzou où ils seraient en soins intensifs, selon un proche de M, Achirafi, joint au téléphone, vendredi.
« J’entendais des gens crier au secours. J’avais tellement peur car je croyais que c’étaient des voleurs. Ce n’est que quelques minutes après que j’apprenais qu’il s’agissait bien d’un incendie déclaré tout près de notre maison », a expliqué un témoin oculaire.
Les nombreux voisins qui avaient assisté à l’incendie affirment que le feu s’est déclaré à partir de la porte principale du bâtiment avant de pénétrer dans la salle à manger puis dans les chambres des enfants et de dévorer les biens de la famille Achirafi.
« On était paniqué à ce moment là, on ne savait où passer pour entrer à la maison à cause de l’ampleur des flammes. Des jeunes du quartier ont défoncé la porte pour voler au secours des enfants, M. Achirafi et sa femme étaient traumatisés, c’était dur pour nous tous », ajoute Madame Humblot Juliette, résidant à vingt mètres du logement incendié.
Des crimes barbares
Des officiels et de nombreux anonyme se rendaient au centre hospitalier d’El-Maarouf pour manifester leur compassion envers le chef de la DNST, dénonçant à l’unisson ce qu’ils ont qualifié de « crime planifié par les ennemis de la République ». Le président Bourhane Hamidou a qualifié « un crime ignoble injustifié », en ouvrant, vendredi, la première session ordinaire du parlement. Le porte-parole du gouvernement, Dr Kamaliddine Afraitane déclare: « ce sont des crimes barbares perpétrés par des gens qui veulent accéder au pouvoir par la terreur. Il faut que ces gens soient démasqués », « C’est un acte impitoyable qui ne fait que salir la bonne image du pays », s’est indigné l’ancien Garde des Sceaux, M’madi Ali, qui s’était alors rendu à El-Maarouf au chevet de la famille du commissaire tout comme plusieurs personnalités politiques et religieuses du pays.
« Je ne peux pas répondre à vos questions, je dois m’occuper de mes enfants, j’ai tout perdu », a dit le commissaire Achirafi, blessé légèrement à la main droite.
La piste criminelle est privilégiée. «La gendarmerie est saisie, on peut être associé à l’enquête », a dit le commissaire Nassuf Kaissane de la police nationale. Au moment où nous écrivions ces lignes (vendredi), les auteurs de l’incendie n’avaient toujours pas été identifiés.
A.S.KIMBA - Albalad N°226 du 05-0410
Source : http://wongo.skyrock.com/

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