Les Wamatsaha d’origine bantou habitent surtout les régions éloignées de la capitale Mutsamudu. Une grande majorité d’entre eux habitent Ngnoumakélé, Bambao ou Koni, des villes très proches de Mayotte.
Contrairement aux Kabayla d’origine arabe ou indienne, les Wamatsaha sont considérés comme une « race » inférieure peu instruits, inaptes à occuper des postes à responsabilités. Ils sont les plus défavorisés de l’archipel des Comores
Avant l’indépendance, les colons (français) s’appuyaient plutôt sur les Kabayla pour diriger le pays. Les besognes les plus dures et les moins intellectuelles étaient réservées aux Wamatsaha. La plupart d’entre eux étaient envoyés à Mayotte pour travailler dans les champs et forment aujourd’hui quasiment (mis à part quelques familles créoles et malgaches) la population de Mayotte. Ils (les anciens) sont les plus virulents vis-à-vis de leurs frères de sang qu’on appelle « les anjouanais » tout simplement.
Les Kabayla comoriens (en particulier anjouanais) s’en fichent éperdument de l’humiliation et du mauvais traitement dont sont victimes les Wamatsaha anjouanais à Mayotte. Leurs intérêts priment sur la vie de ces pauvres Wamatsaha non instruits, sauvages se cachant dans les mangroves mahoraises comme des rats pour éviter (ou retarder) la traque policière française. Les Wamatsaha mahorais comme Mansour, Abdullatuf, Douchina, Soibahaddine etc.…, jouant le rôle des collabos ne ratent aucune occasion pour montrer qu’ils sont d’une autre race, et cela amuse (discrètement) les colons, contents cyniquement d’une manipulation réussie.
En octobre 2008, Moussa Toybou l’actuel gouverneur d’Anjouan (faisant partie des Wamatsaha) avait refusé d’accueillir les refoulés (ses frères de sang) de Mayotte, estimant que ces expulsions étaient menées dans des conditions barbares et inhumaines. "On voit des jeunes en culotte, sans chemise, sans chaussures" avait dénoncé le ministre des Transports anjouanais de l’époque. Anjouan avait même décidé de ne pas accueillir les mineurs expulsés. Une décision qui était applaudie par les associations des droits de l’homme et des droits de l’enfant mais qui n’a pas survécue. Interrogé sur la levée de la mesure gouvernementale qui interdisait l’expulsion à Mayotte des ressortissants comoriens des autres îles, Ahmed Ben Said Jaffar (un Kabayla à la solde de la France) a déclaré : « Si nous avons suspendu cette mesure, ce que les intérêts de l’Etat étaient, à un moment donné, gravement compromis ».Une déclaration cohérente avec le comportement des Kabayla vis-à-vis des Wamatsaha
Depuis l’instauration du visa Balladur en 2005, faisant des Wamatsaha nouvellement venus des faux-clandestins, on compte au moins 7000 morts comoriens, «et encore ne compte-t-on pas ceux qui ont disparu sans que personne ne les remarque. » déclara le président Français Nicolas Sarkozy à Mayotte le 18 janvier 2010, dans le bras de mer séparant Anjouan et Mayotte sans que la communauté internationale s’en émeuve outre mesure. Cette même communauté internationale qui considère Mayotte comme une île comorienne et qui aujourd’hui, soutenue par plusieurs pays comme la France et les Comores demande une enquête internationale et indépendante suite à l'assaut israélien contre la flottille humanitaire en route vers Gaza.
Doit-on croire le président comorien lorsqu’il déclare dans un discours prononcé à Mohéli le 1er janvier 10 « J'ai souhaité l'aide de nos élus sur la question de Mayotte, pour leur demander de m'apporter d'urgence leur appui, afin de mettre fin au drame du cimetière marin qui existe entre Anjouan et Mayotte. Vous savez bien que depuis 1994, date à laquelle les Français ont imposé un visa d'entrée au comorien désirant se rendre à Mayotte, il y a eu plus de 6 000 morts comoriens dans ce bras de mer. Cela est injuste... Ces gens meurent dans l'indifférence et le silence de la communauté internationale. Je demande donc aux élus d'unir leurs efforts aux miens jusqu'à ce que la France abroge ce visa » ?
Pour accélérer le processus d’extermination des Wamatsaha, on leur interdit l’accès au soin comme cela se pratique partout ailleurs en France. Parfois la police rode à proximité des dispensaires pour « accueillir » les cas désespérés obligés d’aller voir le toubib.
Si Moussa Toybou n’était pas un Matsaha, il aurait peut-être insisté sur l’interdiction d’accueillir ses frères et sœurs refoulés injustement de Mayotte ce qui aurait permis d’éviter ces nouvelles victimes. En attendant les prochaines victimes…
Mohamed Said Ali
Equipe Wongo – (Missiri Mutsamudu)
ANJOUAN COMORES
http://wongo.skyrock.com/
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