Au loin, à l’horizon, s’aperçoivent à peine les quelques rayons du soleil encore persistant à l’arrivée imminente d’une imposante nuit. Passé d’un quart d’heure, les dernières lueurs crépusculaires ont totalement enfouies dominées par l’immensité obscure. Cela semble être le moment opportun, le moment propice pour tenter l’aventure Mahoraise loin de regards déchirés des curieuses personnes. Aux agents à pas cadencés, une quarantaine d’ombres sort discrètement des profondeurs de la nuit, poussant en catimini une barque, un Kwassa d’à peine 5mètres supposé vaincre en ce mois de janvier, les vagues de l’océan indien. Cette nuit est une nuit particulière, unique dirait-on, pourtant typique de ces périodes de décadence où l’espérance d’une vie meilleure l’emporte quelques soient les risques, les circonstances.
Le contingent débouche sur une lugubre clairière des côtes Anjouanaises. Ceux-là ne sont guère les premiers et ne seront guère les derniers; ils sont parmi ces centaines de Comoriens qui vont chaque année au péril de leur vie, en quête de leur patrimoine séquestré (...)
Dans cette nuit bannie des temps, le vent souffle atrocement il semble faire tout ce qui est en son pouvoir pour dissuader l’entame du périlleux voyage. Quand à la lune, elle a quasiment disparu, on dirait qu’elle fait déjà son deuil. Le petit cercueil flottant est mis à flot.
A son bord se sont amoncelés les « élus du sort »
Avant de mettre le cap, la rituelle prière. Celle-ci finie, les misérables engins servant de moteur sont mis en état de marche en route vers la FELICITE.
Darkaoui Dayar Salim - TA4, Mouigni Baraka
Source : http://wongo.skyrock.com/
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