A l’heure ou Mayotte court vers la départementalisation, le droit commun et clame sur tous les tons qu’elle est française depuis 1841, on peut se poser de graves questions quant à la réelle volonté des Mahorais de devenir des français à part entière d’une part et de l’attitude complice d’une mascarade honteuse de la part de l’Etat Français. Voilà plusieurs années déjà que les m’zungus qui occupent des postes à responsabilité dans diverses administrations, territoriales notamment, sont poussés vers la sortie voire licenciés et menacés, pour laisser leur place à des « cadres mahorais » qui bien entendu sont parfaitement capables de gérer le pays avec pour conséquence, l’installation insidieuse d’une sorte de république bananière sur le sol de la République Française. L’Etat, complaisamment, sans doute au nom du sacro saint dogme qui prévaut outre-mer du « pas de vagues », cautionne des choses inimaginables ailleurs. L’exemple le plus flagrant et le plus récent, s’est déroulé hier matin au palais de justice de la République Française avec la prestation de serment d’une dame. entrant ainsi de plain-pied dans la fonction publique d’Etat et qui plus est, au service des Douanes Françaises. Cette brave dame s’est donc approchée de la barre suivant le rituel classique et le président Mancini de lui adresser la parole pour lui rappeler les termes de son serment avant qu’elle ne lève la main droite et prononce la formule rituelle « Je le jure » conformément à la loi. Or le président eut tout de même un léger haut le corps et une remarque glissée furtivement, en s’apercevant que ladite dame ne parlait ni ne comprenait le français! Qu’à cela ne tienne, l’interprète fut requis d’urgence pour traduire les propos du serment et la dame levant la main droite ânonna un « Je le jure » approximatif. Quand on pense que pour embrasser une carrière de fonctionnaire d’Etat et qui plus est assermenté, il faut un certain niveau, passer des concours, donc maîtriser la langue de Molière et que seulement une fois ces obstacles franchis, on peut prétendre à ce serment, dont la symbolique n’échappe à personne dans notre démocratie, la vision d’hier de cette brave femme -fusse-t-elle de ménage- qui aujourd’hui est fonctionnaire des Douanes avec tout ce que cela implique, laisse pour le moins pantois. Résultat des courses: une nouvelle douanière assermenté qui ne parle pas le français office désarmais au sein des Douanes Françaises. C’est comme ça un point c’est tout. Vve la République et vive la France ! Fermez le ban!
Denis Herrmann
Edito du journal « Les Nouvelles de Mayotte » n°1259 du jeudi 11 mars 10
Source : [->http://wongo.skyrock.com/]
Source : LN n°1259 du jeudi 11 mars 10
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