COMORES 4 ILES

COMORES 4 ILES

samedi 26 juin 2010

COMORES : L’UA n’a pas tout réussi mais elle n’a pas échoué en tout point



Le Dr Mouhtar Ahmed Charif a récemment dit à haute voix, ce que beaucoup pensent tout bas. L’Union africaine ne serait elle pas en train de raviver nos problèmes au lieu de nous aider à les résoudre?
D’abord la certitude. L’Union africaine n’a sans doute pas réussi tout ce qu’elle souhaitait mais les efforts qu’elle a déployés pour préserver l’unité des Comores font partie de l’histoire de ce pays et doivent être reconnus comme tels. Autant il est difficile d’affirmer qu’elle a confisqué notre souveraineté autant il est irréaliste de croire que les Comores sont un exemple de réussite pour l’organisation.
S’agissant de la souveraineté, l’émissaire de l’Union africaine, Francisco Madeira, résume de manière claire ce qui se passe. “ Les Comoriens ne doivent pas oublier qu’ils nous ont donné une partie de leur souveraineté pour régler leurs problèmes”
Quant à l’accord politique du 16 juin, dernier acte d’une série d’initiatives prises par l’Union africaine depuis qu’elle s’occupe du dossier de l’archipel, il n’aurait jamais eu lieu si des responsables comoriens n’avaient pas invité l’UA à venir. La crise de la Casamance est autrement plus aigue. L’Union africaine ne s’en est jamais saisie parce que les Sénégalais ne le souhaitent pas.
Mais lorsque Said Mohamed Djohar a été renversé en septembre 1995, Moroni a fait appel à ce qui était encore l’OUA. Et quand la crise séparatistes à éclaté et que dans le sillage l’armée a pris le pouvoir, toutes les forces politiques du pays se sont adressées à l’organisation panafricaine
Partant de son opposition à toute prise illégale du pouvoir dans l’un de ses Etats membres, elle s’est déployée, depuis, à assister les îles.
« Nous avons favorisé le retour de Djohar, mis fin au mercenariat et aider à la formation d’un gouvernement dirigé par Caambi El Yachourtu, le pire a été évité », souligne aujourd’hui l’émissaire de l’Union africaine, qui rejette l’accusation selon laquelle, la dernière médiation aurait échoué.
En 1997, la crise séparatiste tétanisait le reste du pays. L’Union africaine a accouru au chevet des Comores. « O n a immédiatement réuni les Comoriens à Addis-Abeba en décembre 1997, on a préparé l’accord d’Antananarivo d’avril 1999 avec comme ambition de mettre fin à la crise séparatiste mais un autre problème va se poser avec le coup d’état d’Azali », rappelle Madeira.
Face à la double crise séparatiste et institutionnelle, l’Union africaine n’a pas désarmé, « Elle a continué à assister les Comores jusqu’à faire signer aux parties comoriennes l’accord de Fomboni du 17 février 2001», ajoute le diplomate mozambicain. « On a mis fin au séparatisme, convaincu Anjouan à renoncer son indépendance et intégré l’île dans son giron naturel »
« Et on n’est pas resté là, on a convaincu le gouvernement illégal d’Azali à revenir à la normalité constitutionnelle ». M. Madeira a notamment rappelé les élections organisées en 2002 sous la supervision de la mission africaine chargée pour la mission militaire de sécurisation des élections aux Comores(Amisec).
L’organisation continentale n’a-t-elle pas réuni à Moroni les pays de la Troïka africaine alors que le pays était paralysé cette fois par “la crise des compétences” mettant fin à cette crise à travers les accords dits de Beit Salam signés en décembre 2003 par les parties comoriennes en présence d’éminentes personnalités du continent telles l’ancien président sud Africain, Thambo Mbeki, le premier ministre de Maurice, Paul Beranger et l’ancien président sénégalais, Abdou Diouf?
L’Union africaine n’a-t-elle pas aidé à construire un nouvel Etat aux Comores accepté par toutes les parties à Fomboni ? Juste au moment où le pays avait été au bord de l’implosion et sans instituions.
Par ailleurs, c’est aux Comores que, pour la première fois de son histoire, l’Union africaine autorise le déploiement des troupes dans l’un de ses pays membres pour mettre fin à une rébellion qui avait pris le pays en otage.
Et pourquoi cela ne marche pas alors ?
Réponse de Madeira: « Le problème se pose au niveau de la mise en oeuvre des textes, c’est tout ».
Pour lui, les difficultés actuelles proviennent du fait que chaque partie donne son interprétation en oubliant l’esprit des textes. « L’intérêt du groupe et l’intérêt personnel s’imposent et priment sur l’intérêt général ».
A l’entendre, « les institutions sont faibles. Le dialogue, l’approche consensuelle et une éducation démocratique s’imposent si on veut éviter des nouvelles crises ». Parce qu’au bout du compte c’est facile de s’en prendre aux autres mais les problèmes des Comoriens ne peuvent être réglés que par des Comoriens.
A.S. KEMBA
Source : http://wongo.skyrock.com/

jeudi 24 juin 2010

COMORES : HARMONISATION ELECTORALE : “UN CALENDRIER IRREALISTE”

“Fixer l’élection au 7 novembre est trop ambitieux et vu l’expérience, ces délais ne sont pas techniquement réalistes. Si la Ceni est mise en place le 1er juillet prochain et que grâce à Dieu, les fond sont obtenus à temps, il serait idéal et peut-être réaliste de tenir les élections le 26 décembre 2010 pour le premier tour et le 27 février 2011 pour le second. La Cour constitutionnelle aura, jusqu’au 10 mars 2011, à publier les résultats définitifs“.

Je viens de lire à travers Al-watwan N°1575 du 17 juin 2010, les grandeslignes de l’accord pour la gestion de lapériode intérimaire, signé par le Président de l’Union, les gouverneurs des îles et la communauté internationale, représentée par l’ambassadeur Francico Madeira. A cet accord, a été joint le calendrier électoral fixant au 7 novembre et 26 décembre prochains les premiers et deuxièmes tours des élections harmonisées.
Quand on lit les dates butoirs fixées dans ce calendrier, il y a quoi à se réserver quand on connaît les tenants et les aboutissants d’une organisation d’une élection plurielle. En effet, depuis 1992, j’ai eu le privilège, avec d’autres collègues, de faire partie de la Commission nationale électorale et lorsque vient le moment de proposer un chronogramme des activités électorales, nous avons toujours tenu comptes des réalités sociales susceptibles de faire boiter le processus électoral, telles que les cérémonies coutumières, les examens nationaux de fin d’année, les mois de ramadan, mawulid et du pèlerinage. Or, le calendrier proposé, fixe au 7 novembre prochain le premier tour dans un moment où entre le 1er et le 6 du même mois, nos pèlerins doivent quitter le pays pour se rendre dans les lieux saints de l’Islam. Peut-être, dirait-on que ce n’est rien, ce n’est pas important, mais personne ne doit se dérober de nos capacités d’organiser une élection de telle taille au même moment où nous voulons assurer avec toutes facilités possibles, le déplacement d’un millier de nos compatriotes. Nous ne pouvons non plus nous leurrer des difficultés de toutes sortes rencontrées chaque année dans l’organisation du pèlerinage.
Deuxième chose, supposons que tout irait bien une fois que la machine électorale serait lancée. L’accord est, certes, déjà signé le 16 juin, admettons que la mise en place des structures électorales sera effective le 15 juillet prochain.
Leur installation physique, l’élaboration et l’adoption du règlement intérieur et du budget estimatif ne se feront pas autant avant dix jours, c’est-à-dire que jusqu’au 31 juillet, le budget adopté par la Ceni et validé par le gouvernement et le Pnud, après amendements, sera transmissible aux partenaires bi et multilatéraux.
A moins de changement d’habitudes et de procédures sur les décaissements des fonds, certains bailleurs exigent la réception du budget trois mois avant la tenue des élections. Là dessus, il n’y aura pas de souci, nous serons dans les délais.
Toutefois, les activités préélectorales et pas les moindres nécessitent des gros financements au préalable et des délais élargis. En fait, la révision des listes électorales (sauf si cette fois-ci elles sont négligeables), l’acquisition du matériel électoral sensible, les formations en cascades destinées aux agents de trois mois. C’est dire que fixer l’élection au 7 novembre est trop ambitieux et vu l’expérience, ces délais ne sont pas techniquement réalistes. Si la Ceni est mise en place le 1er juillet prochain et que grâce à Dieu, les fond sont obtenus à temps, il serait idéal et peut-être réaliste de tenir les élections le 26 décembre 2010 pour le premier tour et le 27 février 2011 pour le second. La Cour constitutionnelle aura, jusqu’au 10 mars 2011 à publier les résultats définitifs.
Les dates ici évoquées nous permettront d’observer un processus électoral bien cadré d’une part et de réduire la longue attente de l’investiture du président et des gouverneurs nouvellement élus dont la date ne saurait dépasser le 26 mai 2011. Etant techniquement responsable, la Ceni a la latitude de prendre toutes les décisions relatives à la bonne organisation de l’élection conformément aux articles 42 et 43 de la loi électorale en vigueur. Mohamed Kassim Zahahé

Ancien secrétaire général de la Ceni

Source : Al-watwan N° 1579 du jeudi 24 juin 2010

Commentaire Wongo :

Comme je l’avais déjà dit (il y a plusieurs mois), Sambi est bien parti pour se la jouer à la Gbagbo donc tolérable par la communauté internationale.
On ne peut pas négliger les révisions des listes électorales(le staff de Sambi doit être vigilant là-dessus, car c’est là où tout peut se jouer). Les révisions des listes sont obligatoires surtout à Anjouan où plusieurs personnes mortes dans le bras de mer Anjouan-Mayotte figurent toujours sur les listes, sans oublier ceux qui sont expulsés illégalement de Mayotte (avec la complicité de cette même communauté internationale). Ce sont des pistes à ne pas négliger.

Source : http://wongo.skyrock.com/

mercredi 23 juin 2010

MAYOTTE : UN CONTROLE D’IDENTITE QUI TOURNE MAL



Selon RFO Mayotte, dans son journal du mercredi 23 juin 2010, Mme THAMARATI (une dame de Labattoir très âgée) se trouve actuellement à l’hôpital dans son lit postopératoire avec une cheville brisée suite à un contrôle d’identité qui a mal tourné :
« Lundi vers 7h30, comme à l’accoutumé Mme THAMARATI fait le porte-à-porte de ses proches pour leur rendre visite sans ses papiers d’identité se rendant compte de son oubli, elle revient chez elle pour récupérer les documents et c’est alors qu’elle tombe nez-à-nez sur les gendarmes. Ces derniers l’interpellent, madame s’exécute devant sa porte elle demande qu’on lui laisse juste le temps de prendre les papiers. Les deux gendarmes exigent que quelqu’un d’autre le fasse à sa place, mais elle insiste indiquant qu’elle était la seule à savoir où elle les avait rangés. S’engage alors un dialogue de sourd et de malentendu qui se conclut par une bousculade. Au même moment ADANA l’ami du fils de Mme THAMARATI passait par-là. Voici son témoignage :
« J’étais le premier témoin qui était sur le lieu dès que j’ai vu les deux gendarmes qui étaient accompagnés avec la mère d’Ahmed, dès que je les ai vus ils ont demandé juste pour récupérer ses papiers et moi je suis rentré dans la cour, c’est là que j’ai entendu le cri. J’étais obligé de venir pour voir, cela que j’ai vu que la mère d’Ahmed, qu’elle était par terre avec les deux gendarmes. J’ai demandé à la mère d’Ahmed ce qui est passé, elle m’a dit qu’on l’a poussée comme ça. Elle est blessée au niveau de cheville de truc comme ça »
Transportée à l’hôpital de Dzaoudzi, Mme THAMARATI est évacuée à Mamoudzou et se trouve actuellement dans son lit postopératoire avec une cheville fracturée.» Rapporte le journaliste de RFO.
Voir aussi : [a= http://wongo.skyrock.com/2883679180-MAYOTTE-LE-GENDARME-CHAUFFARD-AVAIT-PRIS-LA-FUITE.html] MAYOTTE : LE GENDARME CHAUFFARD AVAIT PRIS LA FUITE [/a]
Wongo
http://wongo.skyrock.com/

ASSASSINAT / HITMA DANS LES MOSQUEES DES COMORES

El hadj Cheikh Ahmed Youssouf (Chiwé – Anjouan) demande un HITMA dans les mosquées de « vendredi » contre ceux qui cachent des informations qui pourraient permettre l’arrestation des assassins et les commanditaires de l’assassinat du lieutenant colonel Combo Ayouba.
« Dieu répondra rapidement et favorablement à cet appel, car à travers l’assassinat de Combo Ayouba, c’est l’assassinat de toute une nation. Des terribles malheurs s’abattront sur ceux et leurs familles qui dissimulent le moindre indice pouvant orienter l'enquête sur cet acte odieux » : Cheik Ahmed
Source : http://wongo.skyrock.com/

mardi 22 juin 2010

Comores : Le Président de la République s’est adressé à la Nation

Comores : Le Président de la République s’est adressé à la Nation

Le Président de la République s’est adressé à la Nation à l’occasion d’un rassemblement populaire au Palais du Peuple.
C’est une une de ces cérémonies des grands jours. Un rassemblement populaire comme on n’en rencontre peu dans le pays. Un de ces rendez-vous des grandes foules qui n’ont d’explication que l’affection d’un peuple pour son dirigeant.
Combiens étaient-ils ? Milles, deux milles, trois milles ? Difficile à dire. Le présentateur demandera en tout cas l’indulgence de l’assistance pour le manque de place.
C’’était au Palais du Peuple, en cette après-midi du lundi 21 juin 2010 que les représentants de la population sont venus, à leurs demandes, rencontrer le Chef de l’Etat.
Après la lecture en commun de la Sourate Yasin, "pour la protection du pays", le DR Mouhtar Ahmed Charif a pris la parole pour en expliquer le but : présenter au nom de la population, les condoléances au Chef de l’Etat, à la suite de l’assassinat du Lieutenant-colonel Combo Ayouba d’une part et, d’autre part, aborder la deuxième question qui préoccupe en ce moment la population : la signature de l’Accord sur la période transitoire.
« Cet accord nous a étonné » dira le DR Mouhtar avant d’jouter : « Comment peut-on imposer un accord à un pays indépendant, qui a certes vécu des difficultés, mais qui a déjà connu des alternances ».
Le DR Mouhtar a rappelé que "le peuple comorien a élu le Président Sambi en 2006 et n’a cessé depuis de lui témoigner et de lui renouveler sa confiance à diverses occasions, notamment leur soutien sans faille lors de la libération de l’ile d’Anjouan « sans effusion de sang », lors des réformes institutionnelles proposées par le Chef de l’Etat pour harmoniser les mandants et les élections".
« A cette occasion les comoriens se sont prononcés à 94% en faveur du « oui » souhaité par le Chef l’Etat. Or, les comoriens ont eu la surprise de voir la communauté internationale soutenir les 6% tout comme ils ont été intrigués de voir la remise en cause des décisions de la majorité du Congrès des élus du peuple qui a fixé la date des élections harmonisée au novembre 2011 ».
« L’opposition a refusé cette date. C’est son droit. Mais en démocratie ils ne peuvent aller à l’encontre de la décision du Congrès. Ils doivent se soumettre » a-t-il asséné.
S’adressant directement au Chef de l’Etat, l’ancien Ministre a déclaré : « la Communauté internationale vous a fait signer cet accord. Or, pour nous c’est un piège et pour vous, et pour le pays ».
La population, a-t-il poursuivi, souhaite connaître les réponses du Président sur les questions suivantes : Que se serait-il passé si le Président n’avait pas signé cet accord et qu’adviendra-t-il maintenant qu’il est signé ?
Le Docteur Mouhtar n’a pas eu de mots assez durs pour fustiger ce qu’il a qualifié d’ « accord écrit ailleurs et imposé ici en ces termes : à prendre ou à laisser, alors que nous sommes un pays indépendant » Pour lui, cet accord recèle des pièges de plusieurs ordres :
sur quelle base juridique a-t-on fixé la date du 7 novembre et du 26 décembre 2010 ?
Cet accord viole la Constitution. Seule une convention pourrait le faire à condition que la Constitution soit modifiée à cet effet.
Cet accord constitue un mépris vis-à-vis du peuple qui a élus les députés et les Conseillers membres du Congrès.
Cet accord viole l’Arrêt de la Cour Constitutionnelle dont les décisions sont irrévocables. L’arrêt qui n’a pas dissou la date précédente stipule que le Président et les Vice-présidents exercent leurs pouvoirs, de façon consensuelle. Le peuple, pour sa part, attend le mois de novembre 2011.
Autres pièges relevés par le DR Mouhtar : l’arrêt défend au Président de la formation d’un Gouvernement. Il l’a fait le 25. On lui demande de nommer d’autres membres dont « un Ministre d’Etat mohélien ».
Autre piège selon le docteur Mouhtar : un comité de suivi présidé et contrôle par la communauté internationale. Sommes-nous indépendants ou pas s’est-il interrogé.
Le Gouverneur Mohélien a refusé de venir à Beit-Salam. Pourquoi ? Cela a un sens.
« Les comoriens qui vous ont élus et qui vous ont confié la destinée de leur pays veulent être éclairés »
« Est-ce parce que la question de Mayotte été soulevée à l’ONU ? Le Président SAMBI ira à l’ONU et en parlera. Aucun comorien n’oserait aller à l’encontre.
« Nous savons, a-t-il poursuivi, en français, et moi particulièrement en tant qu’ancien Chef de la diplomatie, qu’un diplomate affecté à un poste fixe ou un poste itinérant ou un envoyé spécial, ne peut effectuer un séjour de plus de quatre ans dans un pays, car au-delà, se créent des liens avec les nationaux, sources de mésentente . Or dans notre pays des diplomates bilatéraux et multilatéraux aux Comores, certains ont même treize ans de service. Cela veut dire qu’ils ont fait de cela leur fond de commerce »
« Le peuple comorien vous demande de mettre fin à cette ambigüité et vous exhorte désormais, à décréter que tout diplomate doit être remplacé au bout de quatre ans. Dès demain matin nous vous prions instamment que le dossier comorien soit confié à d’autres personnalités nouvelles qui vont travailler de façon impartiale pour le bien des Comoriens et des Comoriens.
Pour terminer, il dira ces vers d’un Grande Dame comorienne du 17ème siècle « shinda e yezi sha yitsi hushinde paanga sha utsipangiwa rwaya sha utsi rwaliwa shawiri sha tsi wantsini mwaho ».
Après l’Hymne national, ce fut au tour du Che"f de l’Etat de prendrer la parole en langue nationale.
Après l’introduction d’usage, les louanges à Allah, les salutations au Prophète et à ses compagnons, le Président de la République s’est adressé à l’assistance en ces termes :
 Honorables Ulémas,  Autorités de l’Etat,  Responsables communautaires,  Honorable notabilité  Honorables pères et mères,  Chers frères, grands et petits  Honorable assistance ainsi que tous ceux qui nous écoutent Que Dieu vous garde, vous protège, vous honore et fasse de vous ses fidèles serviteurs dans ce monde et, lorsque vous retournerez vers Lui, vous compte parmi ceux qui hériteront de son paradis, s’il plait à Dieu.
Pour beaucoup d’entre vous, j’ai un propos éloquent. Mais je crains que cette éloquence ne me fasse défaut aujourd’hui, tellement les questions que vous venez de me poser au nom des comoriens sont certes importantes mais également dangereuses.
Toutefois, sachant qu’il est de votre droit de me les poser et d’en obtenir des réponses de ma part, soyez certains que c’est avec un cœur ouvert que je vous livrerai mon point de vue pour que nous nous comprenions. J’espère que mes réponses vous donneront satisfaction.
Une fois encore, vous venez de prouver votre affection à mon égard. C’est la preuve de votre amour pour ce pays car, Dieu m’est témoin, j’aime ce pays.
Je vous remercie, tous, vous qui m’avez fait confiance et qui continuez à le faire. Je vous remercie tous, vous citoyens anonymes pour vos prières que Dieu exhausse. Je vous remercie, vous citoyens comoriens qui luttent pour sortir le pays de l’obscurantisme, le libérer des chaines et le faire sortir de la pauvreté et de la misère. Vous qui estimez que votre collaboration avec moi, aidera à cette lutte. Je vous remercie tous. C’est Dieu qui vous en récompensera.
Pour entre dans le vif du sujet, je vous avoue que lorsqu’on m’a informé de votre désir de me rencontrer, dans ce bâtiment prestigieux, mon imagination n’a pas été de tout repos, pour deviner ce dont on allait m’entretenir. Or j’ai pressenti les questions que vous venez de me poser.
Les Comoriens veulent savoir pourquoi j’ai accepté de signer l’accord en question qui vient de vous être expliqué et dont les medias ont largement fait écho. Il y a même des étudiants comoriens au Sénégal et en Egypte qui m’ont écrit pour me pose posé la même question.
Je demande votre indulgence pour l’avoir signé. Il est vrai que cet accord est né de ce que je vous ai demandé, notamment les réformes institutionnelles de 2009.
Dieu m’est témoin. Quand je vous ai posé la question de la loi référendaire, je ne souhaitais aucunement prolonger mon mandat comme cela a été avancé par la suite. Mais, par Allah Tout-Puissant, j’ai voulu aider ce pays en remédiant, dans la légalité, à la multiplicité des scrutins qui devaient avoir lieu tous les ans.
Comme vous le savez, c’est dans le respect de la Constitution que nous avons procédé à ces réformes. Je ne pouvais aucunement le faire sans votre approbation. J’avais le droit d’en prendre l’initiative et vous aviez droit à cette consultation comme l’a reconnu la communauté internationale.
Par la suite, les élections législatives et des Conseillers ont eu lieu, en toute légalité. J’estime que si nous étions un pays ayant une culture démocratique, cela aurait suffi étant donné que la majorité des comoriens s’était prononcée. Nous savons certes, que notre pays est indépendant. Mais comme vous le savez, ces réformes n’ont pas plu à certains qui ont multiplié les menaces.
Ainsi, lorsqu’on m’a proposé le dialogue pour préserver la paix, j’ai accepté pour y parvenir et pour éviter que ce qu’on nous annonçait ne se réalise.
Comme vous le savez, ces discussions n’ont pas abouti. C’est pourquoi la communauté internationale a proposé d’accepter cet accord qu’elle nous aidera à mettre à mettre en œuvre.
Cette communauté internationale dont nous avons besoin, compte tenu de notre pauvreté, nous a aidé par la passé. Plus encore, elle nous a aidé pour la libération d’Anjouan.
Ainsi, ayant compris que la raison première de la communauté internationale était de s’assurer de ma volonté de réaliser la tournante en faveur de Mwali, ce dont on leur faisait douter, j’ai signé. Dans le même élan, j’ai voulu dire aux Mohéliens que je suis le premier à la souhaiter.
Je vous dis donc que la première raison de ma signature est de dire, d’abord à la communauté internationale, que je suis effectivement en faveur de la tournante et, ensuite aux Mohélien, que malgré la loi qui fixait les élections à novembre 2011, Ahmed Abdallah SAMBI était d’accord pour novembre 2010.
Je voulais, au-delà de la communauté internationale si elle avait des doute, dire aux Mohéliens que, par Allah Tout-puissant, je n’ai jamais remis en cause la tournante.
Je sais que même avec la signature de cet accord, certains voudraient stopper cette tournante s’ils le pouvaient. Pour ma part je le souhaite et Dieu fasse qu’il en soit ainsi afin de lever les doutes sur les intentions supposées du Président SAMBI contre la tournante. Je n’ai jamais eu l’intention de la remettre en cause la tournante. Au contraire, je l’ai toujours voulu et Dieu m’en est témoin. En signant cet accord, j’ai donc voulu me débarrasser de ces habits qui ne sont pas les miens.
Ensuite je me suis posé une question que le Dr Mouhtar a soulevée tout à l’heure : et si je refusais de signer cet accord, que se passerait-il ?
En effet, quand j’ai entendu et vu ce qui a été dit et accompli, je me suis dit que si j’aime ce pays, je dois veiller à trois choses importantes pour ce pays : la préservation de son unité, la consolidation de la paix et la sécurité qui y règnent et la recherche de la prospérité pour son peuple.
J’ai donc réfléchi mes frères et je me suis dit que mon refus pouvait être prétexte pour certains pour remettre en cause tout cela et désintégrer ce pays
Les drapeaux étrangers hissés ici et là, les discours que vous avez entendus sur la confédération, en sont les signes : certains cherchaient le prétexte pour provoquer la dislocation de ce pays. Moi qui fus de ceux qui ont favorisé son unité, j’étais prêt à en payer le prix.
Je voudrais ainsi dire aux Comoriens qu’en signant cet accord, j’ai payé le prix de la paix, de la sécurité et de la stabilité de ce pays et afin que certains qui étaient prêts à tout pour déstabiliser le pays -Dieu ne leur donnera pas gain de cause - s’en retournent bredouilles.
Je saisis cette occasion en or pour vous dire encore, que nos forces se trouvent dans notre unité. Ceux qui nourrissent des idées séparatistes sont les ennemis de ce pays. Le séparatisme est un péril pour le pays. Certes, jusqu’ici, l’équité et une vie meilleure n’ont pas été au rendez-vous dans nos iles mais l’unité est restée notre mère. C’est mon étendard, celui que je défendrai partout et pour lequel je payerai en toute circonstance le prix qu’il faut pour préserver l’unité de notre pays.
Ainsi, la signature de ces derniers jours ne doit pas vous offenser car nous avons sauvé l’unité du pays.
C’est la raison pour laquelle j’ai signé. Refuser de le faire aurait été utilisé comme une arme pour attenter à l’unité, à la paix, à la sécurité et à la stabilité du pays.
Mes frères,
Nous sommes pauvres, Dieu nous sortira de cette pauvreté. Nous sommes également un petit pays. Si en outre, la paix, la sécurité et la stabilité venaient à manquer, alors nous resterions à jamais dans la pauvreté et la misère.
C’est pourquoi j’ai dit que notre unité, la paix, la sécurité et la stabilité de notre pays n’ont pas de prix.
Mes frères,
Depuis que vous m’avez élu, j’ai tout fait pour faire connaître le pays et appeler les bailleurs à y investir. Le plus grand ennemi de ce pays est celui qui fait parler de lui en mal.
Je sais qu’avant la signature de cet accord, des actes susceptibles de ternir l’image de notre pays avaient commencé. Nous avions alors le devoir de rattraper le reste. « Signons pour avoir la paix et la sécurité ».
Notre plus grande richesse c’est la stabilité que le monde entier recherche. Rien ne pourrait faire partir les investisseurs arabes et les autres de notre pays, plus encore que l’instabilité et l’insécurité.
L’acte criminelle de la semaine dernière, devait, dans les calculs ses auteurs, entrer dans le cadre de la déstabilisation. Je ne doute pas que ceux qui ont fait de Lieutenant Combo un martyr, voulaient semer les troubles et la zizanie, sortir les Comores de la liste des pays stables et faire fuir les bienfaits que nous attendons.
Le choix de la victime nous éclaire sur les intentions des auteurs. Sans vos prières, cet acte aurait fait basculer le pays.
C’est pourquoi je demande aux Ministres concernés de tout faire pour que ces gens soient arrêtés, traduits en justice et jugés. Faute bde quoi, un tel acte pourrait se répéter.
Par ailleurs, je lance un appel à tous ceux qui savent quelque chose, qui ont des indices, pour qu’ils aident à la recherche et aux enquêtes. L’Etat promet 5 millions de francs comoriens à toute personne dont les informations permettront d’arrêter les criminels.
Cet acte criminel était destiné à créer des troubles. Aussi, pour compléter ma réponse à votre question, j’ai voulu éviter ces troubles. Combiens de pays ont connu la perte d’hommes à cause de la "fitna".
Or, certains cherchent un prétexte pour semer la zizanie entre nos iles ou entres régions. Ne pas signer leur aurait donné ce prétexte pour commettre des actes susceptibles d’effrayer les investisseurs.
Parmi ce que j’ai accompli personnellement sans déléguer, figure la recherche d’investisseurs, notamment le FMI, la Banque Mondiale et les divers fonds internationaux. Leur retour dans notre pays a toujours été mon souci premier. Je vous demande à ce propos de redoubler vos prières car en ce moment même, le FMI discute du dossier comorien.
Depuis 2006, 9 milliards de nos francs ont été remboursés, sur notre dette. C’est sans précédent. Nous l’avons fait pour que notre pays soit éligible à nouveau aux crédits.
Prions donc pour que ce lundi soit donc propice à notre pays.
Dieu a été bienveillant envers nous. Les aides financières du Qatar, l’argent de la citoyenneté économique, les 50 millions de dollars de l’Arabie Saoudite, tout cela fait beaucoup.
Nous devons alors faire en sorte que cela nous parvienne contre la volonté de ceux qui souhaitent le contraire. Voilà une des raisons de ma signature
J’ai téléphoné au Qatar pour demander aux autorités de ce pays de ne pas se lasser car certains veulent exaspérer nos frères arabes.
Mes frères
Certes, on dit souvent qu’un Etat n’a pas peur du diable et ne devrait pas en avoir peur. Par contre il doit craindre la fitna la refuser et lutter contre elle.
Comme j’ai proposé le référendum pour aider le pays j’ai apposé ma signature sur cet accord pour aider le pays. Je vous demande donc votre approbation.
Dans ce pays, il y a une divergence fondamentale entre ceux qui mettent en avant l’intérêt du pays et ceux qui mettent d’abord les leurs en avant.
L’harmonisation est destinée à faire faire des économies à un pays qui était condamné à tenir des élections tous les ans, de 2006 à 2019. Ces économies, ajoutées aux apports des investisseurs, certains n’en veulent pas. On m’en veut pour ça. Si je suis martyr pour les Comoriens, Dieu me récompensera et vous prierez pour moi.
Certains d’entre vous sont offusqués de la signature de cet accord qu’ils considèrent comme une atteinte à notre souveraineté. Mais rappelez-vous la conciliation de Houdhaybiya qui a été le signe avant-coureur de la victoire du Prophète Muhammad.
Avant de terminer, je voudrais dire ceci :  aux frères Mohéliens : Voici la date des élections. J’ai donné la preuve que les élections auront lieu bientôt. N’acceptez donc pas que votre nom ou celui de Mwali soit utilisé.  Aux hommes politiques de l’opposition : vous devez exister. Mais la compétition politique et la conquête du pouvoir ne justifient pas les actes qui mettront en péril l’Etat et le pays. Si vous n’aimez pas SAMBI, aimez votre pays.
Je remercie ceux qui ont accepté de signer cet accord. Tous les gouverneurs. Nous avons pris des engagements communs, devant Dieu, devant le monde entier et devant les Comoriens. Nous devons les mettre en œuvre pour arriver à bon port.
A la communauté internationale : ayez pitié de ce pays, ayez pitié des comoriens. Aidez-les à aller de l’avant. Merci pour tout ce que vous avez fait. Toutefois les comoriens ont besoin de sortir de la pauvreté. Nous sommes convaincus que vous nous aiderez dans ce sens.
A tous les comoriens, notamment à la jeunesse : refusez d’être utilisés comme des pions. A cette date je devais me trouver aux Emirats. La semaine dernière, une délégation koweitienne a reporté sa venue dans notre pays. Faisons en sorte la confiance revienne et que les ennemis du pays ne triomphent pas.
De mon vivant, comme premier responsable, je ferai tout ce qui est bien pour ce pays. Un autre Président me succédera. En signant cet accord, j’ai j’accompli un de mes engagements : faire tout ce qui va dans l’intérêt des comoriens.
Quand vous m’avez choisi Président, je n’avais aucun contrat avec qui que ce soit. J’ai choisi mes collaborateur ni par régionalisme, ni par affinité insulaire mais pour leur patriotisme.
Je vous prends à témoin, j’ai prié pour que Dieu châtie ceux à qui j’ai distribué un pan de mon pouvoir et qui ont failli. J’ai porté plainte devant Dieu car j’ai subi des traitrises.
Je n’ai jamais donné l’ordre d’accomplir des méfaits. Vous êtes témoins de mes actes. Je crains Dieu autant qu’il m’est possible et je fais la politique pour entrer au paradis contrairement à l’adage. Ma récompense sera donc dans l’au-delà. Votre affection ici-bas me suffit.
Je prie pour que cet accord soit une raison de plus pour nous unir davantage. J’appelle les gouverneurs à s’unir à moi pour renfoncer l’image du pays et consolider l’unité, la paix et la stabilité de notre pays.
Merci à l’assistance. J’espère que mes réponses sur les raisons qui ont motivé ma signature vous ont donné satisfaction.
Je vous remercie.
Que la Paix d’Allah soit sur notre Maitre Muhammad, sur sa pure et noble famille et ses compagnons élus. Qu’Allah les comble de bénédictions. Louanges à Allah Seigneur des mondes et qu’Allah vous accorde ses bienfaits.
Source : http://wongo.skyrock.com/

jeudi 10 juin 2010

Le gouvernement rejette les accusations de Me Larifou

Me Said Larifou a été empêché de voyager hier par la police des frontières à l’Aéroport de MoroniHahaya pour la seconde fois depuis samedi, selon une source de son parti. il est « redescendu en ville » selon cette source.
Quelques heures avant, le porte-parole du gouvernement, Sounhadji attoumane, avait minimisé l’incident du samedi concernant Me Larifou qui dit avoir été frappé par des agents de la force publique.
Le ministre de la Santé accuse le leader du Ridja de vouloir “se jouer de l’opinion et des institutions”. “je suis médecin, j’ai accès au compte rendu du médecin qui l’a examiné, le traitement qui lui a été prescrit c’est du paracétamol” a déclaré à Albalad; M. Attoumane, ajoutant que le leader du Ridja n’avait pas besoin d’être hospitalisé.
“Je peux vous assurer qu’il n’a été en aucune fois frappé” a affirmé le ministre de la Santé qui assimile cette affaire à une opération médiatique. Si les forces de l’ordre vous signifient des mesures légales, et que vous résistez, il est normal qu’elles vous bousculent” a encore dit le ministre.
L’avocat de Me Larifou, Me Baco a soutenu au cours d’une conférence de presse à Moroni que le président du Ridja avait été passé à tabac par des agents de la police de l’air qui l’ont empêché de prendre l’avion samedi.
L’homme de loi avait fait valoir que les agents n’étaient pas munis d’un quelconque mandat pour empêcher Me Larifou de voyager.
Lundi, la Convergence Nationale Pour Mai 2010 a “condamné” dans un communiqué « l’agression et la tentative d’assassinat… »

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mardi 8 juin 2010

MAYOTTE : Un peuple paniqué.

Par Omar le menuisier
Dans les années 1975, l’économie de Mayotte a eu une renommée exceptionnelle. La popu1aton a été suffisamment satisfaite avec orgueil de sa récolte inégalée à la sueur de son corps. L’essence d’ylang-yiang, la vanille ou la cueillette d’oranges,…et la pêche aussi ont fait des maorais un peuple joyeux et plein de bonheur dans une île paradisiaque. Le Maorais n’a eu de comptes à rendre à personne. Sa fierté d’être maorais dans une lagune poissonneuse, remplie de parfum aromatisé, a construit la convoitise des étrangers. Chaque Maorais avec son petit lopin de terre s’est réjoui, en fin de récolte, à des grands festins divers. A cette époque, l’entraide appelée Moussada a marqué un temps fort de la vie quotidienne, culturelle et traditionnelle de ce peuple. Il a fallu que la séparation s’y mêle, La politique séparatiste a conjugué la chute de ce peuple au point que le Maorais ne s’est toujours pas remis et II ne s’identifie plus à son sol (Les profiteurs économiques sont les rois).
Pendant que les séparatistes ont multiplié un idéal d’asservissement, le peuple a fui son économie de subsistance et s’est voué sans frein à l’enrichissement des étrangers par le biais de l’économie de consommation. Ces mêmes politiques emblématiques ont préféré cette dernière de façon à imagier le pauvre mahorais illettré dans une confusion de réussite avec le système colonial. De ce fait, l’économie endogène a fait une chute libre même si toute fois les gens ont eu tendance à croire qu’ils s’enrichissent. Par exemple, les années florissantes de 1990 â 2006 ont laissé le maorais moyen à se faire un petit commerce via Dubaï et ensuite â se construire une maison au moyen d’une main d’œuvre « clandestine » et plus grave encore, d’autres ont vendu l’héritage des leurs ancêtres pour suivre la marche du développement de la mort. Malgré cela, on se positionne dans un système économique non fiable, car une fois que tout sera légalisé, ces pauvres vont se retrouver sans rien.
L’exemple des petites et moyennes entreprises des mahorais ont fermé face à la rigueur des contrôles sévères. Aucun politique ne peut confirmer aujourd’hui, la réussite d’un maorais à travers cette politique économique de consommation. Après la victoire truquée du 29 mars 2009, le politique et le syndicaliste n’ont toujours pas compris que les choses ont pris un tournant conséquent, s’ils ne changent pas la façon de mener les revendications ou la politique à la Zainamdérienne. C’est-à-dire: il faut arrêter de dire à La France que les Mahorais sont des Français et méritent le même traitement que les collègues de la Métropole, car ce n’est pas la bonne démarche. Le Préfet et son administration continueront à multiplier leurs promesses aux doléances pour avoir la paix sociale. Il faut que tous les élus amènent ces autorités françaises sur un terrain vague. C’est-à-dire: Il faut centrer nos revendications dans une démarche économique où chaque maorais se sentira plus actif à l’évolution de son pays. Il faut prendre le devant de notre économie de façon à diminuer l’écart construit entre l’entrepreneur indigène et son collègue étranger. Plusieurs jeunes sont au chômage. C’est une bombe à éviter. Nous avons encore quelques parcelles et un vaste lagon. Voila des atouts que le Dieu nous a offerts gratuitement. Avec ces moyens, on peut, par exemple, dire au Préfet et à ses collègues parlementaires que nous demandons des financements conséquents pour prendre en charge notre économie:
-Nous voulons un budget raisonnable pour construire les voies d’accès à nos champs. Nous voulons relancer les plantations d’ylang, de vanille, de cocotiers, d’orangers, de bananiers, de maniocs, de safran, de caféiers etc.
– Nous voulons fonder un système d’élevage sérieux et rentable : beaufs, chèvres, moutons, crevettes, poissons, huitres, huitres perlières etc.
-Nous voulons un développement réfléchi au bénéfice de tous. Par exemple, interdire les constructions nouvelles de containers aux profits de certaines entreprises particulières. Et que le Conseil général s’active à bâtir des bâtiments durables. Il cesse de louer les maisons â des particuliers pour installer ses bureaux. (Des travaux générateurs d’emplois). Interdisez l’occupation des bonnes terres cultivables à des fins de constructions ( Dogoni mgombani,).
- Nous voulons que la préférence locale soit établie dans tous les secteurs d’activités privés et administratifs. Par exemple, un Directeur blanc doit associer un Sous directeur mahorais pour que notre peuple apprenne à gérer un poste à responsabilité. Le recrutement des fonctionnaires de l’éducation doit être orienté vers l’indigène afin de répondre aux difficultés de transposition de langue. Il faut retenir que le résultat du concours des enseignants 2010 est une insulte pour notre peuple. (Voir le titre « Les recrutements de bas de gamme).
- Nous voulons être subventionnés suffisamment avec une rigueur de suivi afin que nos jeunes Soient plus stimulés à leurs installations de projets. Ce qui peut donner la chance à nos jeunes de basculer la main mise de l’économie locale en Leur faveur. L’exemple du vendeur d’essence qui profite au monopole pour inventer un système de vente avant la consommation est inadmissible (nos élus se taisent sans même grincer les dents), - l’accès à nos jeunes dans Les écoles de cadres spécialisés ou dans les formations visant à combler le manque de la matière grise sur les domaines non existant à Mayotte est une nécessité. Etablir un calendrier annuel pour cibler nos besoins en hommes et en savoirs... Les décideurs maorais doivent savoir qu’ils ont dépassé la limite de rabaisser notre peuple. Nous sommes dans une décentralisation bon Dieu!!!
Enfin, Mayotte ne doit pas se réjouir des problèmes des îles sœurs, alors que chez elle, son peuple n’existe plus Lorsqu’un pays se trouve dans une économie non contrôlée, l’indigène immigre et l’étranger s’y installe,
Source : http://wongo.skyrock.com/

lundi 7 juin 2010

COMORES : Me LARIFOU AGRESSE PAR L’AUTRE PAF

« Alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour La Réunion hier dimanche, le leader d’opposition Said Larifou a été brutalement sorti de l’appareil et jeté sur le tarmac par des agents de la Police des frontières (PAF). » rapporte HZK-presse du 7 juin 10. Est-il si nuisible ce petit avocat pour chercher à l’éliminer ? Pourquoi les autres opposants ne sont-ils pas traités de la sorte, alors qu’ils sont parfois plus virulents ?
En tout cas pour donner la bonne image du pays gage d’une bonne stabilité, les medias de l’autre bord ne se sont pas faits priés pour participer à la diabolisation accusant même de manière voilée le président Sambi comme si on a le droit d’accuser le président Sarkozy, lorsque la PAF de Mayotte avait tué des comoriens dans les eaux territoriales comoriennes.
Ceux qui ne connaissent pas l’art fou (pardon LARIFOU) ont sans doute cru que le pauvre était dans un coma irréversible. Il faut alors se déchainer sur la PAF sauvage, la PAF nègre, la PAF comorienne qui tue sans sommation. Les associations de droit de l’homme vont sûrement descendre dans les rues pour dénoncer cet acte barbare qui a failli envoyer l’avocat de façon précipitée devant notre véritable juge.
Les médias, les défenseurs du droit de l’homme, nos hommes politiques gardent un silence complice sur les crimes (des crimes réels) perpétrés par l’autre PAF. Allez demander des nouvelles des pwérés (bonites) refoulés, vous saurez comment ils sont traités là-bas par l’autre PAF. Malgré les preuves (de mauvais traitement et d’humiliation) données par certains d’entre eux (voir la vidéo de la honte) les donneurs de leçons font semblant de n’être au courant de rien. C’est pour cela que je répète à chaque occasion, même si on dit que c’est la lecture coranique à la mohélienne, « Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2007, un kwassa-kwassa transportant environ 40 personnes a été percuté par une vedette de la police aux frontières (PAF) de Mayotte faisant plusieurs victimes. Une commission française, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) avait rendu un rapport accablant les pratiques en mer de la PAF, la jugeant « élégamment » d’homicide involontaire. Malgré ces accusations, les Comores avaient préféré garder un silence complice, laissant la France agir comme juge et partie ce qui a abouti à l’impunité des agents de la PAF ayant participé au massacre. »
A bas ! la PAF, mais laquelle ?

Mohamed Said Ali – wongo
Mutsamudu
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Coupe du Monde /Comores : Le Président Sambi parmi les invités d’honneur de la FIFA


Le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a reçu vendredi une invitation d’honneur de la Fédération Internationale de football (FIFA) pour assister à la Coupe du Monde 2010 qui aura lieu en Afrique du Sud du 11juin au 11juillet.
« Je suis l’émissaire du président de la FIFA Joseph S. B latter pour vous remettre officiellement cette invitation de la FIFA », dit le président de la Fédération Comorienne de Football, Salim Tourqui. Et il n’a pas oublié de souligner que le président comorien est le seul président invité en Afrique de l’Est et de l’Océan Indien.
Le commissaire National à la Jeunesse et aux Sports et le ministre de la Santé ont accompagné le président de la FCF pour remettre officiellement cette invitation
JOSY AICHA R.
Source :[-> http://wongo.skyrock.com/]

samedi 5 juin 2010

COMORES : LE GENOCIDE DES « WAMATSAHA »

Les Wamatsaha d’origine bantou habitent surtout les régions éloignées de la capitale Mutsamudu. Une grande majorité d’entre eux habitent Ngnoumakélé, Bambao ou Koni, des villes très proches de Mayotte.
Contrairement aux Kabayla d’origine arabe ou indienne, les Wamatsaha sont considérés comme une « race » inférieure peu instruits, inaptes à occuper des postes à responsabilités. Ils sont les plus défavorisés de l’archipel des Comores
Avant l’indépendance, les colons (français) s’appuyaient plutôt sur les Kabayla pour diriger le pays. Les besognes les plus dures et les moins intellectuelles étaient réservées aux Wamatsaha. La plupart d’entre eux étaient envoyés à Mayotte pour travailler dans les champs et forment aujourd’hui quasiment (mis à part quelques familles créoles et malgaches) la population de Mayotte. Ils (les anciens) sont les plus virulents vis-à-vis de leurs frères de sang qu’on appelle « les anjouanais » tout simplement.
Les Kabayla comoriens (en particulier anjouanais) s’en fichent éperdument de l’humiliation et du mauvais traitement dont sont victimes les Wamatsaha anjouanais à Mayotte. Leurs intérêts priment sur la vie de ces pauvres Wamatsaha non instruits, sauvages se cachant dans les mangroves mahoraises comme des rats pour éviter (ou retarder) la traque policière française. Les Wamatsaha mahorais comme Mansour, Abdullatuf, Douchina, Soibahaddine etc.…, jouant le rôle des collabos ne ratent aucune occasion pour montrer qu’ils sont d’une autre race, et cela amuse (discrètement) les colons, contents cyniquement d’une manipulation réussie.

En octobre 2008, Moussa Toybou l’actuel gouverneur d’Anjouan (faisant partie des Wamatsaha) avait refusé d’accueillir les refoulés (ses frères de sang) de Mayotte, estimant que ces expulsions étaient menées dans des conditions barbares et inhumaines. "On voit des jeunes en culotte, sans chemise, sans chaussures" avait dénoncé le ministre des Transports anjouanais de l’époque. Anjouan avait même décidé de ne pas accueillir les mineurs expulsés. Une décision qui était applaudie par les associations des droits de l’homme et des droits de l’enfant mais qui n’a pas survécue. Interrogé sur la levée de la mesure gouvernementale qui interdisait l’expulsion à Mayotte des ressortissants comoriens des autres îles, Ahmed Ben Said Jaffar (un Kabayla à la solde de la France) a déclaré : « Si nous avons suspendu cette mesure, ce que les intérêts de l’Etat étaient, à un moment donné, gravement compromis ».Une déclaration cohérente avec le comportement des Kabayla vis-à-vis des Wamatsaha

Depuis l’instauration du visa Balladur en 2005, faisant des Wamatsaha nouvellement venus des faux-clandestins, on compte au moins 7000 morts comoriens, «et encore ne compte-t-on pas ceux qui ont disparu sans que personne ne les remarque. » déclara le président Français Nicolas Sarkozy à Mayotte le 18 janvier 2010, dans le bras de mer séparant Anjouan et Mayotte sans que la communauté internationale s’en émeuve outre mesure. Cette même communauté internationale qui considère Mayotte comme une île comorienne et qui aujourd’hui, soutenue par plusieurs pays comme la France et les Comores demande une enquête internationale et indépendante suite à l'assaut israélien contre la flottille humanitaire en route vers Gaza.
Doit-on croire le président comorien lorsqu’il déclare dans un discours prononcé à Mohéli le 1er janvier 10 « J'ai souhaité l'aide de nos élus sur la question de Mayotte, pour leur demander de m'apporter d'urgence leur appui, afin de mettre fin au drame du cimetière marin qui existe entre Anjouan et Mayotte. Vous savez bien que depuis 1994, date à laquelle les Français ont imposé un visa d'entrée au comorien désirant se rendre à Mayotte, il y a eu plus de 6 000 morts comoriens dans ce bras de mer. Cela est injuste... Ces gens meurent dans l'indifférence et le silence de la communauté internationale. Je demande donc aux élus d'unir leurs efforts aux miens jusqu'à ce que la France abroge ce visa » ?

Pour accélérer le processus d’extermination des Wamatsaha, on leur interdit l’accès au soin comme cela se pratique partout ailleurs en France. Parfois la police rode à proximité des dispensaires pour « accueillir » les cas désespérés obligés d’aller voir le toubib.

Si Moussa Toybou n’était pas un Matsaha, il aurait peut-être insisté sur l’interdiction d’accueillir ses frères et sœurs refoulés injustement de Mayotte ce qui aurait permis d’éviter ces nouvelles victimes. En attendant les prochaines victimes…

Mohamed Said Ali
Equipe Wongo – (Missiri Mutsamudu)
ANJOUAN COMORES
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ANJOUAN - MAYOTTE : DISPARITION D’UN KWASSA KWASSA

Selon le journal albalad Comores du vendredi 4 juin 2010, une vedette kwassa kwassa partie pour Mayotte dimanche n’est pas arrivée à destination. Selon le journal parmi les passagers il y aurait 9 personnes d’une même famille.
Depuis l’instauration illégale du visa Balladur le 18 janvier 1995, une dizaine de milliers de comoriens sont morts dans le bras de mer Anjouan-Mayotte sous le silence complice de la communauté internationale et de l’Etat comorien. Et pourtant en droit international et en droit comorien, Mayotte n’est pas île française. La résolution onusienne n° 3385 (xxx) a admis les Comores aux nations unies comme pays composé de quatre îles dont Mayotte.
Il faut savoir que ces naufrages sont parfois provoqués par la police française à Mayotte, sans réaction de l’Etat comorien ni de l’opposition comorienne.
Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2007, un kwassa-kwassa transportant environ 40 personnes a été percuté par une vedette de la police aux frontières (PAF) de Mayotte faisant plusieurs victimes. Une commission française, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) avait rendu un rapport accablant les pratiques en mer de la PAF, la jugeant « élégamment » d'homicide involontaire. Malgré ces accusations, les Comores avaient préféré garder un silence complice, laissant la France agir comme juge et partie ce qui a abouti à l'impunité des agents de la PAF ayant participé au massacre.
Le gouvernement de l'Union des Comores est profondément choqué et bouleversé ( ?) par les nouvelles de la presse internationale faisant état d'une attaque perpétrée dans les eaux internationales par un commando israélien contre une flottille humanitaire.
Equipe Wongo
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