COMORES 4 ILES

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lundi 31 mai 2010

SAMBI VIOLE-T-IL L’ARTICLE 12 DE LA CONSTITUTION DES COMORES ?

Par Soilih ALI

S’il est vrai qu’une grande partie d’entre nous condamne résolument la politique de mendicité et le bradage de notre souveraineté et de notre intégrité par le Gouvernement Sambi, il n’en reste pas moins vrai, que la question de responsabilité ne devrait souffrir aucune ambiguïté.


En effet, s’agissant de l’affaire de Mayotte et plus particulièrement de la levée de la mesure qui s’oppose aux expulsions illégales françaises, le seul responsable ne peut être que Sambi, le chef de l’Etat (et non son ministre Said Jaffar Ahmed). Je dirai même plus : il est d’autant plus comptable de toutes décisions ou actes émanant de tous ses ministres, qu’il peut à tout moment donner congé, alors que l’inverse n’est pas vrai. S’entêter à voir en Said Jaffar, le ministre des Affaires étrangères, l’artisan de l’échec de la politique comorienne à Mayotte, cela non seulement fait injure aux fonctions du chef de l’Etat, mais plus grave, dénote d’une totale méconnaissance du contenu de notre Constitution.

Une constitution qui fait pourtant du président dans son article 12,

1. « le symbole de l’unité nationale » , et non l’ordonnateur en chef d’une campagne de diversion à coups de doubles langages, avec comme finalité, de consolider l’entreprise d’occupation par la France de l’île comorienne de Mayotte.

2. « le garant de l’intégrité des frontières, telles qu’internationalement reconnues, ainsi que la souveraineté de l’Union » , et non celui qui viole en permanence le caractère de non négociabilité et de non cessibilité de la souveraineté et de l’intégrité de notre pays.

3. « l’arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier des institutions » , et non le pourfendeur en chef de cette même constitution qui stipule dans son article 37 du Titre VI : De la révision de la Constitution : « Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie, lorsqu’il est porté atteinte à l’unité du territoire et à l’intangibilité des frontières internationalement reconnues de l’Union, ainsi qu’à l’autonomie des îles ».

Les preuves de la haute trahison et des atteintes graves aux intérêts supérieurs de l’Etat par Sambi, sont relatées à foison dans les médias, sans remise en cause aucune de la part du principal intéressé.

C’est ainsi qu’à l’occasion de l’escale de Sarkosy le 18 janvier dernier, un extrait d’un article du quotidien français « le Figaro », rapporte : « L'amélioration des chiffres de reconduites à la frontière n'est pas seulement due au renforcement des effectifs policiers, à l'achat d'un nouvel hélicoptère, ou à l'installation prochaine d'un quatrième radar. Le nouveau préfet, Hubert Derache, reconnaît qu'une grande partie des 20.000 reconduites n'ont été possibles cette année qu'avec le consentement des autorités comoriennes. «Il arrive régulièrement que les Comores refusent de laisser revenir leurs ressortissants, cette année, nous avons eu de la chance», commente le préfet ».

Contrairement aux discours incantatoires et soporifiques de Sambi, non suivis d’effets, les propos du préfet Hubert Derache rapportés ici, sont étayés par des actes concrets bienveillants de Sambi sur le terrain, puisqu’il se vérifie lors de chaque expulsion, que ce dernier et son gouvernement ne s’opposent aucunement aux déplacements forcés de Comoriens, par une administration étrangère, à l’intérieur du territoire comorien, et ce, en violation des articles de la Constitution comorienne et des résolutions des instances internationales.

Et pour votre gouvernement, je vous invite à lire ci-dessous attentivement, un article de l’AFP qui date de la sinistre période Jégo :

« MORONI, 16 mai 2008 (AFP) – Le secrétaire d'état français à l'Outre-mer, Yves Jego, a révélé jeudi que le président comorien Sambi avait donné “son accord de principe” pour la reprise des rotation de deux bateaux en vue de reconduire les immigrés clandestins aux Comores. […]. A l'issue d'un dîner, Yves Jego à confié à l'AFP qu'il ne voyait pas de blocages dans la bonne marche des relations franco-comoriennes y compris dans le règlement des problèmes d'immigration clandestine des ressortissants comoriens vers Mayotte. Yves Jégo a précisé que les deux parties ont convenu qu'il fallait tarir les sources de l'immigration en attendant de gérer au mieux l'application des lois. […] Selon Yves Jégo « Pour nous les français, l'immigration est un gros problème ». Depuis la reprise des reconduites à la frontière le 1er mai 2008, près de 600 clandestins ont été renvoyés aux Comores par avion.

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Publié par : http://wongo.skyrock.com/